La répartition de cet érémicole saharo-arabique est très vaste, depuis l'Inde jusqu'aux Îles Canaries. Le type est de Sri-Lanka. Il existe un unique signalement en Europe continentale : une femelle photographiée à Yegen, dans les Alpujaras de Grenade (Andalousie, Espagne) en août 2019.
Ressemble fortement à Azanus jesous de taille très faible, avec l'absence de la tache apicale sur le dessus des antérieures. C'est le plus petit des Macrolépidoptères, un véritable Micro-Rhopalocère, absolument minuscule, la femelle pouvant mesurer moins de 5 mm !
Au Maroc, son habitat est évidemment lié à des localités de régions sahariennes où se trouvent les plantes nourricières préférentielles de la chenille que sont Acacia raddiana et A. seyal. Mais cette espèce s'adapte aux Mimosas, dont Vachellia karroo, fréquemment utilisé au Maroc pour cerner les propriétés agricoles, l'arbre étant dissuasif en raison de ses très longues épines. C'est ainsi que l'Azuré du Seyal avait été auparavant noté bien loin de son berceau saharien, dans les alentours de Casablanca et de Ben-Slimane. Au coeur de l'été 2020, j'en ai découvert un dème durable, éloigné du Sahara marocain, en Haute Moulouya et aux marges du désert de Missour, entre le nord-est du Haut Atlas et la région de l'Oriental, dans une modeste mimosaie linéaire de bord de route où il cohabite avec l'Azuré des Mimosas (Azanus jesous). Aux Îles Canaries (Grande Canarie et Fuerteventura), ce Papillon se développe sur une Mimosoïdée américaine : Vachellia farnesiana.
L'imago est très actif, volant essentiellement à la cime et dans les ramées des arbres et arbustes auxquels il est inféodé. Selon certains observateurs, la larve ne se nourrirait que des inflorescences de ses plantes-hôtes sur lesqulles la femelle déposes ses oeufs. Comme ce Lycène est plurivoltin et que la floraison des Acacias est annuelle, il semble évident qu'en l'absence de fleurs la femelle puisse alors déposer ses oeufs sur les feuilles dont se nourrissent donc les chenilles. Espèce myrmécophile.