Endémique ou subendémique selon qu’on le distingue ou non
d’Arethusana arethusa, A.
aksouali n’est connu du Continent africain que du Massif du Toubkal, toit du Maghreb à 4167 m, centre-refuge des faunes froides pour l’Afrique du Nord. Le Mercure de
l’Atlas est à la fois le plus méridional des Arethusana et aussi le plus
altimontain, et ce, selon la règle infaillible de la répartition verticale croissante du Nord au Sud. C’est une Satyrine assez attractive, avec les deux ailes traversées sur le dessus d’une bande
orange sur un fond brun sombre, et le dessous des postérieures dont toutes les veines sont surlignées de blanc sale. Découvert assez tardivement, on tenait ce bel insecte pour une grande rareté,
mais si localisé soit-il, ses dèmes présentent néanmoins un effectif assez dense. Sa conservation est problématique car il éclot très tardivement en été, de concert avec l’arrivée des
transhumances, souvent responsables de son éviction. Il fréquente les marges des éboulis, les vires des falaises, les abrupts, les vallons très ouverts et tous les secteurs où se développe
localement une pelouse très sèche du type xérobromion. Espèce orophile et relique, ayant survécue aux phases interglaciaires du Quaternaire et à moult changements climatiques, cet indigène de
très grande valeur du Toubkal exige un programme volontariste de conservation (vœu pieux !). (Accouplement, un mâle au repos, une femelle ailes ouvertes et une autre ailes fermées : montagnes de
l’Oukaïmeden, Haut Atlas central, juillet 2005).
Nombre de stations au Maroc (2015) : moins de 5 ; en voie d'extinction. Victime de l'intensification des parcours pastoraux.