Voici maintenant le plus grand des "Petits Bleus" :
l'Azuré du Baguenaudier, fascinant joyau ailé (au Maroc : Iolana debilitata). La
raréfaction (moins de dix localités de présence !) de ce fragile monophage se décline avec l'éradication de sa noble plante nourricière, légumineuse arborescente et fourragère qui ne résiste pas
à la dent chaque fois plus longue du bétail : le Baguenaudier (Colutea atlantica). Initialement connu de
la région d'Oujda et du Haut Atlas méridional où il s'éteint, la toute récente découverte de nouvelles localités dans les montagnes de Tafraoute (Anti-Atlas occidental), dans le Haut Atlas du
M'Goun ainsi que dans celui du Djebel Ayachi, puis dans le piémont méridional du Rif occidental, lui conféra une survie toute cartographique et fit du bruit dans le Landerneau entomologique.
Comme Cupido lorquinii, la larve de ce Lycène myrmécophile est soignée par des Fourmis (Photo "chanceuse" d'un mâle puisant le nectar sur une inflorescence de la plante nourricière de sa
chenille, Djebel Lekst, Anti-Atlas occidental, mai 2001).
Nombre de stations au Maroc (2015) : moins de 10 ; en danger, voire en voie d'extinction. Exige d'urgentes mesures conservatoires par la mise en défends (illimitée dans le
temps) des derniers pans du Baguenaudier-hôte (en priorité au Tizi-n-Test et dans le Djebel Ayachi).